Le thème du voyage dans le temps, malgré ses difficultés d'ordre conceptuel, a très tôt intéressé les auteurs de science-fiction, peut-être en raison des fameux paradoxes temporels qu'il soulève.
Le roman le plus célèbre dans le genre est certainement le plus ancien : il s'agit de
la Machine à explorer le Temps, d'H.G. Wells (1898), qui a connu trois adaptations au cinéma. Mais d'autres romans ou nouvelles plus récents s'attachent également à explorer la quatrième dimension, notamment vers le passé.
Karl Glogauer, le héros de la nouvelle
Voici l'Homme, de Michael Moorcock, est un libraire de Londres spécialisé dans l'occultisme. Intéressé par la psychanalyse, il fréquente un cercle de passionnés des théories de Jung.
Parmi ceux-ci, il rencontre un inventeur excentrique, ayant mis au point une machine à remonter le temps. Invité à une démonstration, Karl Glogauer, libraire et psychiatre amateur, se retrouve projeté aux alentours de Jérusalem, en l'an 29 de notre ère ...
Thèbes aux Cent Portes, nouvelle de Robert Silverberg, met en scène un jeune agent d'un Service spécialisé dans les sauts temporels vers le passé. Cet agent a pour mission de récupérer deux de ses collègues égarés 1500 ans avant notre ère, dans l'Egypte de la XVIIIème dynastie, à Thèbes.
Le héros s'est préparé de longs mois à sa mission : absorption massive de bandes hypnagogiques d'Egyptien ancien, visite approfondie des sites archéologiques de Louxor et de la Vallée des Rois voisine ... Mais il y a loin entre la bourgade moderne, tournée vers le tourisme, et Thèbes aux Cent Portes, métropole antique qui rappelle New York ou Mexico par son étendue et ses larges avenues qui forment un damier.
L'Orphelin de Perdide, roman de Stefan Wul, et son adaptation en dessin animé :
les Maîtres du Temps, de René Laloux et Moebius.